L'actualité de la crise : PAUVRES BANQUES, PAUVRES DE NOUS ! par François Leclerc

Billet invité

Ce n’est pas un métier que d’être banquier : passe encore d’être couvert d’opprobre et soupçonné de toutes les cupidités, mais il faut encore tenir la barque à flot !

Les temps sont durs. Ils exigent de trouver des capitaux pour renforcer les fonds propres, afin de satisfaire à la réglementation de Bâle III, ainsi que de se préparer en Europe à des défauts sur la dette souveraine, qui pourraient survenir un beau matin.

Les régulateurs en rajoutent, déterminés – en dépit de l’intense activité de lobbies qui viennent de connaître une rebuffade – à imposer à des établissements systémiques, dont la liste de 28 noms est tout à la fois confidentielle et secret de polichinelle, des contraintes supplémentaires de fonds propres. Qui a tenu à ce sujet le discours suivant : « J’observe une résistance de certains acteurs du secteur financier envers Bâle III. Et envers le traitement des banques systémiques. Pour moi, cela ne peut pas être plus clair : ce qui a été décidé est décidé » ? Ne cherchez plus, il s’agit de Jean-Claude Trichet, à l’occasion du dîner de gala de l’Eurofi, à Wroclaw, le 16 septembre dernier.

Sur quoi peuvent alors jouer les banquiers ? Proscrivant toute atteinte à la libre distribution des dividendes aux actionnaires ainsi que des bonus ou augmentations de la rémunération des dirigeants, il ne leur reste plus que deux variables afin de limiter au maximum la recherche de nouveaux capitaux : réduire la voilure ou bien les engagements. Céder ou redimensionner des activités ou diminuer l’en-cours des crédits accordés.

Décidés à refuser par tous les moyens les offres de recapitalisation par l’État, BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole ont ainsi l’une après l’autre annoncé qu’elles réduisaient la voilure afin d’en faire autant de la taille de leur bilan. Une volte-face après des années d’opérations destinées à l’accroître. L’analyse de leurs annonces sibyllines fait cependant apparaître que le crédit pourrait être une importante victime de cette nouvelle politique.

Mais cela ne résout pas encore tous les problèmes, si l’on observe les réflexions en cours sur de nouveaux produits financiers sophistiqués, qui rappellent d’autres réussites de triste mémoire. L’appel aux obligations non sécurisées, auparavant largement utilisées, contrevenant en effet aux nouvelles normes de Bâle III, il a fallu se tourner vers l’émission d’obligations sécurisées, qui comme leur nom l’indique sont considérées comme sans risque, et donc éligibles au titre des fonds propres par Bâle III. Mais ces émissions sont très consommatrices de collatéral de qualité, ce qui en limite l’ampleur, car il faut en posséder, impliquant de faire appel au génie créatif de la finance.

Cette dernière a ainsi proposé des obligations quasi sécurisées ou sécurisées structurées, qui utilisent les techniques de la titrisation. Il est ainsi question d’adopter comme collatéral des actions ou des produits indiciels (des ETF). On voit aussi se développer des accords swap de gré à gré – sans contrôle, ni trace – d’échange de liquidités contre des actifs de toute nature, catalogués dans la mystérieuse catégorie des « solutions alternatives en capital » dans les bilans bancaires. En fait de renforcement des banques, ces succédanés sont fortement susceptibles de les fragiliser !

À chacun son ratio, le Comité de Bâle a les siens, les banques le leur. Il s’agit du ROE (return on equity), ou bien encore rendement des capitaux propres, le rapport entre le résultat net et les capitaux investis par les actionnaires. Le ROE du secteur bancaire étant déjà sur la pente descendante, habitué à des taux supérieurs à 15 %, limiter les dégâts est devenu une préoccupation majeure. Ce qui ne peut se faire qu’en augmentant la prise de risque dans le contexte actuel, les marges s’étiolant sur les activités classiques en raison de la situation économique, et l’accroissement des fonds propres, qui y contribue mécaniquement.

On voit donc comment et pourquoi les banques repartent à l’aventure en dépit des tentatives de les renforcer.

Mais leur vie est décidément dure, car la Banque d’Angleterre vient d’enjoindre les banques britanniques de ne pas chercher à améliorer leur bilan – face à la chute de leurs profits et dans le but de sauvegarder les dividendes et les bonus – au détriment de leur activité de crédit. Selon elle, c’est une question de priorité dans un pays connaissant la stagflation, face à laquelle la banque centrale ne sait plus que faire. Signe de l’importance du sujet, elle en vient même à proposer aux banques de privilégier l’accroissement de leurs crédits au respect des normes de Bâle III, c’est dire…

La question est donc clairement posée : quelles priorités doivent être adoptées par les banques ? Une question en amenant une autre : qui pourrait leur imposer de faire le bon choix ?

59 réponses sur “L'actualité de la crise : PAUVRES BANQUES, PAUVRES DE NOUS ! par François Leclerc”

  1. Qui pourra leur imposer le bon choix ?

    J’ai une idée : il faut nommer un ancien de Goldman Sachs à la tête de la BCE.
    Seules sa compétence, sa ténacité, sa probité, sa poigne (d’or dans un gant de nickel) et son attachement aux valeurs publiques pourront remettre les banquiers dans le droit chemin.

    1. Hé oui… Et Monsignore Mario Draghi est quasi dans la place, il ne reste plus que quelques malheureuses semaines au fidèle et zélé serviteur Trichet 😉

      Dès le 1er novembre, la Grèce aura le plaisir assez particulier de voir son ex-conseiller en matière de maquillage de chiffres pour entrer dans la zone euro venir lui donner la leçon et la punir de sa mauvaise gestion en lui imposant encore plus d’austérité (yes, we can !).

      C’est-y pas beau, les hasards de la vie ?

    2. Tu dois avoir raison, en tout cas ton idée, tous les députés européens l’ont trouvé excellente en votant sa nomination en utilisant les mêmes termes que toi en s’exprimant devant leurs collègues…

      sauf, pour les députés français, le Front National….et les Verts : y aurait-il un lien entre ce cas précis et la forte progression des votes en faveur de ces deux partis lors des dernières élections ?

      1. et la GUE ! …

        Le FN « bouffe à tous les rateliers », et tente de paraître « propret » =) ce qu’il n’est pas !

        Les autres, dont la GUE ont peut-être quelques convictions …

    3. Le Comité Consultatif du Mouvement de Citoyens Indépendants.
      « L’Etincel » Créé à l’initiative de Mikis Theodorakis.
      Athènes, 26 Mai 2011.

      L’’appel lancé à l’initiative de Mikis Théodorakis :

      « Nous saluons les dizaines de milliers, voire les centaines de milliers de nos concitoyens, jeunes pour la plupart, qui se sont rassemblés sur les places de toutes les grandes villes pour manifester leur indignation à l’occasion de la commémoration du mémorandum (accord cadre signe entre le gouvernement grec, l’UE, le FMI et la BCE, en Mai 2010 et renouvelé depuis régulièrement), demandant le départ du gouvernement de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruisant, pillant et asservissant la Grèce. La place de tous ces individus n’est pas au Parlement, mais en prison.
      Nous saluons les premières Assemblées générales qui se déroulent dans les centres de nos villes et la démocratie immédiate que s’efforce de découvrir le mouvement inédit de notre jeunesse. Nous saluons les travailleurs de la fonction publique qui ont entrepris manifestations, grèves et occupations pour défendre un Etat qui, plutôt que le démantèlement prévu par le FMI, a désespérément besoin d’une amélioration et d’une réforme radicales. Par leurs mobilisations, les travailleurs de l’Hellenic Postbank, de la Régie nationale d’électricité et de la Société publique de loterie et de paris sportifs défendent le patrimoine du peuple grec qu’entendent piller les banques étrangères, par le truchement de leur gouvernement fantoche à Athènes. »

      « Le pacifisme exemplaire de ces manifestations a démontré que lorsque la police et les agents provocateurs ne reçoivent pas l’ordre d’intervenir, le sang ne coule pas. Nous appelons les policiers grecs à ne pas être les instruments des forces obscures qui tenteront certainement, à un moment donné, de réprimer dans le sang les jeunes et les travailleurs. Leur place, leur devoir et leur intérêt est d’être aux côtés du peuple grec, des protestations et des revendications pacifiques de celui-ci, aux côtés de la Grèce et non des forces obscures qui dictent leur politique au gouvernement actuel.

      « Un an après le vote du mémorandum, tout semble attester son échec. Après cette expérience, on ne peut plus s’autoriser la moindre illusion. La voie qu’a emprunté et continue de suivre le gouvernement, sous la tutelle des banques et des instances étrangères, de Goldman Sachs et de ses employés européens, mènent la 22Grèce à la catastrophe. Il est impératif que cela cesse immédiatement, il est impératif qu’ils partent immédiatement. Jour après jour, leurs pratiques révèlent leur dangerosité pour le pays. Il est étonnant que le procureur général ne soit pas encore intervenu contre le Ministre de l’Economie et des Finances, après les récentes déclarations tenues par ce dernier sur l’imminence de la faillite et l’absence de ressources budgétaires. Pourquoi n’est-il pas intervenu suite aux déclarations du président de la Fédération des patrons de l’industrie et de la commissaire européenne grecque Mari Damanaki sur une sortie de l’euro ? Pourquoi n’est-il pas intervenu contre le terrorisme de masse avec lequel un gouvernement en faillite, sous le diktat de la Troïka [UE – FMI – BCE], tente une nouvelle de fois d’extorquer le peuple grec ? Par leur catastrophisme, leurs allusions tragiques et tout ce qu’ils inventent et déblatèrent pour effrayer les Grecs, ils ont réussi à humilier le pays dans le monde entier et à le mener réellement au bord de la faillite. Si un chef d’entreprise s’exprimait de la même façon que le fait le Premier ministre et ses ministres lorsqu’ils parlent de la Grèce, il se retrouverait immédiatement derrière les barreaux pour malversation grave.

      « Nous nous adressons aussi aux peuples européens. Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. Ne croyez-pas les mensonges grossiers et absurdes de journaux compromis qui veulent vous convaincre que le problème est dû soi-disant à la paresse des Grecs alors que, d’après les données de l’Institut statistique européen, ceux-ci travaillent plus que tous les autres Européens !

      « Les travailleurs ne sont pas responsables de la crise ; le capitalisme financier et les politiciens à sa botte sont ceux qui l’ont provoquée et qui l’exploitent. Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y a pas d’autre solution qu’une restructuration radicale de la dette, en Grèce, mais aussi dans toute l’Europe. Il est impensable que les banques et les détenteurs de capitaux responsables de la crise actuelle ne déboursent pas un centime pour réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne faut pas que les banquiers constituent la seule profession sécurisée de la planète ! »

      « Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les99 dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? De quelle sorte de gouvernements, de quelle sorte de politiciens disposons-nous en Europe ? »

      « Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l’une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s’installe pas sur le continent.

      « Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »

  2. qui pourrait leur imposer de faire le bon choix ?

    Rastani vient de faire scandale, car il a rappelé l’évidence:
    Goldman Sachs, autrement dit l’oligarchie, qui ne cache pas son choix:
    s’emplir les poches au plus vite, car conscient de l’agonie,
    et renforcer l’appareil de répression de l’Etat
    (voir par ex les violences délibérées des flics contre les indignés à Wall Street)
    avant l’effondrement et les affrontements décisifs.

    1. @ Charles A.
      « …et les affrontements décisifs. » En ce moment , sur Arte +7 deux documentaires à propos de 1929 et jusqu’à la guerre ; vous y verrez comment les affrontements ont été décisifs … pour se terminer par la guerre . Nous sommes ds les mêmes circonstances , alors il ne reste plus qu’à être présents dans la rue , en croisant les doigts que ça puisse peser sur la situation présente . Quitter ce blog ( qui a son sens,incontestablement ) pour aller ds la rue : à Rennes , le 15 oct manif , qui s’annonce importante à propos du nucléaire et plus .

    1. En fait, le système oblige même la zone Euro à faire tourner la planche à billets.
      Les objectifs de tuage de l’inflation officielle vont bientôt se transformer en …
      Inflation mais modeste.
      Inflation mais contrôlée.
      Inflation mais l’année prochaine, on rase gratis.
      Inflation mais « cébonpourlepib »
      Inflation mais « cébonpourlesgénérationsfuturesquinoronpadedettes »
      Inflation mais « lesrichesonsovéetcéleprincipal »

      1. excellent.
        vous avez oublié :
         » yahunebonnéhunemauvaiseinflationcommelecholéstéroletcénousquidécidons »

    2. Pour 60 napoléons or, je veux bien acheter le Colysée.
      Il faut peut-être que j’attende un peu que l’or monte et que le colysée baisse….

      1. Pour le même prix, vous pouvez d’ores et déjà vous offrir un monument subventionné par Vespasien et qui n’a pas d’odeur.
        Existe aussi un modèle à roulettes.

  3. Les ratios de Bâle sont une aberration économique.
    Ils n’ont aucune espèce de pertinence.
    En cas d’un défaut majeur d’un débiteur, aucune capitalisation d’aucune sorte ne peut empêcher une crise systémique.
    Mais il faut croire que les experts s’accrochent à des certitudes qui ne valent rien.
    Le vote parlement allemand prépare, sous la pression de l’industrie allemande, la continuation des excédents allemands pour quelque temps au détriment des débiteurs qui feront alors défaut pour des montants encore plus astronomiques.
    La transformation du FESF en Bad bank susceptible de se ré-financer auprès de la BCE à guichets ouverts en échange de dettes souveraines pourries rapprochera le fonctionnement de l’Euro de celui du dollar: On imprime de la monnaie fraîche en cas de risque systémique.
    Or, comme le prouve la réalité observée aux USA, au Japon, en Grand-Bretagne et maintenant aussi dans les pays de l’euro, cela ne relancera pas la machine, les déficits se poursuivront sans doute indéfiniment, ne permettront aux gouvernement plus aucune marge de manoeuvre budgétaire, car le service de la dette est devenu ou deviendra prochainement le premier poste budgétaire partout.
    Cela signifie que les impôts collectés serviront essentiellement à gaver les plus riches toujours davantage. Et ces mêmes riches thésauriseront toujours davantage. La redistribution fonctionnera de moins en moins, et cela aura pour effet la persistance d’une demande susceptible d’acheter plutôt faible.
    Avec une paupérisation qui s’étendra toujours davantage.
    La seule chose qui ferait que les banques n’auraient plus jamais de problèmes de solvabilité serait l’instauration d’une monnaie marquée par le temps et qui ne pourrait pas être détournée et disparaître dans la trappe aux liquidités. Une monnaie qui reviendrait tout le temps en circulant parfaitement. Une monnaie qui génèrerait à tout moment, via une demande soutenu de biens, services et biens d’équipement, suffisamment de revenus pour faire réellement reculer la dette. La dette reculera alors effectivement en même temps que les créances en face, tout simplement parce que la rente du capital aura disparu.

    1. Bonjour johannes,

      j’aime beaucoup votre constat et vos argumentations! De tête je crois que vous avez écrit un livre sur cette nouvelle monnaie, où peut on se le procurer?

  4. « Nous avons dû lutter avec les vieux ennemis de la paix : le monopole commercial et financier, la spéculation, la pratique bancaire immorale, l’antagonisme des classes, la défense des intérêts particuliers, les profiteurs de guerre. Ils ont commencé à considérer le gouvernement des Etats-Unis comme un simple appendice de leurs propres affaires. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouvernés par l’argent organisé que par le crime organisé.  » – Franklin Delano Roosevelt – 1936

      1. Et ce Steagall et ce Glass ,…..
        Je leur léve mon verre !!!!
        « On the road again » ! On ne change pas une équipe qui gagne.
        C’est pas Roosevelt le gars de la bombe machin chose et des perles à rebours ?

  5. Nationalisation immédiate du crédit, c’est-à-dire de tous les établissements financiers (ça tombe bien, grâce à la spéculation, ils sont moins chers), à l’extrême rigueur mutualisation, interdiction des paris sur les prix (dont bien sûr l’interdiction éternelle des paris à découverts), taxe Tobin muée en taxe communautaire (fonds financier de garantie), au besoin expropriation nationale ou expulsion hors UE des récalcitrants (de telle société ou organisme, à tel Etat, au hasard …la GB) , liquidation progressive et concertée de la dette détenue par « l’étranger » (ce qui suppose d’abord son identification précise), contrôle des changes, des assurances (au besoin, leur nationalisation), lutte contre la fraude fiscale, les paradis fiscaux, relèvement des tranches d’imposition ou des taux de succession, relance de la retraite par répartition et démontage progressif (ex. par découragement fiscal) de celle par capitalisation pour assécher, au moins là, la spéculation, relance de la solidarité financière partout (mutuelles, centrales d’achats, circuits courts producteurs-consommateurs, etc.), protectionnisme européen ou, si rien ne bouge, national raisonné et stratégique, à la Todd, à la japonaise façon années 50-80, à la tout ce que vous voudrez, relance des plans et secteurs stratégiques (éducation, écologie-réchauffement-énergies nouvelles et autres grands travaux d’infrastructures, immobilier dont loyers encadrés, recherche et développement, agriculture, santé, culture, etc.). Au protectionnisme (stratégique, non-négociable sur les secteurs cruciaux ; tactique et en fonction du principe de réciprocité, ex. protection sociale et coût écologique inclus dans le prix, sur le reste), doit s’ajouter un volontarisme diplomatique pour relancer le dialogue et les échanges avec les pays et zones en développement aux relations privilégiées par l’histoire, la culture, la langue (Afrique, Amérique du Sud…). Bref, une remise à neuf des ACP / Convention de Lomé, pour sécuriser, de chaque côté, prix et approvisionnements en matières premières et produits de base, et – naturellement – dédollarisation maximale des échanges…

    Bref, toutes sortes de décisions nationales ou prises entre quelques pays contrevenant souverainement à la lettre et à l’esprit des traités européens gangrenés par 30 ans de libéralisme et de libre circulation financière dont les superstructures, tel le traité de Lisbonne, sont de toute façon illégales, non-ratifiées voire explicitement refusées par les volontés populaires.

    Vous l’avez deviné, je ne suis pas économiste, je ne suis qu’un « yaka-faucon »… et, en plus, j’ai écrit ça d’un jet en 3mn, à 3h du matin !

    Mais enfin, mais enfin, ce que j’ai décrit, ce n’est pas du communisme, ce serait plutôt du gaullisme 44-46 modifié 58, non ?

    Et nous devrions vraiment nous rendre compte maintenant que nous sommes déjà en guerre et en mode de survie, non ?

    1. Le programme du « Conseil national de la résistance » ce sont ces quelques feuillets de papier signés pour :
      – désarmer au sens propre du terme la Résistance.
      – permettre le retour de tous les patrons collabos pour reprendre leurs affaires. (beaucoup avaient fui, combien d’usines occupées par les ouvriers à la libération ?)
      Cela tombait bien, de Gaulle et les américains voulait rétablir l’ordre bourgeois, le PCF aux ordres de Staline après Yalta, aussi. Dès l’encre de ce « programme » séchée, au fur et à mesure de l’atténuation de la « menace » « soviétique » détricotage a commencé, il s’achève aujourd’hui. Voilà pour la référence historique, le communisme n’a jamais existé.
      Quant au programme proposé, il est éminemment politique,; il pose le problème du « Pouvoir ».
      Quand je vois un homme prétendre abattre un vieux chêne avec une hachette, je ne le prends pas au sérieux.
      Quelles sont les forces sociales organisées capables d’abattre cette oligarchie ?
      Comment vont-elles pouvoir se mettre en marche, voilà la question, me semble t-il …

      1. …ah là là, « rouge » peut-être, mais « taupe » certainement, vous avez un problème de vision historique quand même : « de Gaulle ET les Américains voulaient… » c’est un tel oxymore !

        Mais je suis bien d’accord avec vous : « quelles sont les forces sociales organisées capables d’abattre cette oligarchie » ? …eh donc, bien certainement, il n’y en a pas, il n’y en aura jamais de suffisantes (à moins de vraiment tomber dans un truc style Fukushima sur Seine…). Ma tirade n’était effectivement qu’un rêve d’insomniaque…

        Pourtant, je partage de plus en plus le point de vue messianique du site dedefensa.org (il faut pouvoir en tolérer le verbiage exalté, cela dit) : le Système, polymorphe et récupérateur, est indestructible, mais se détruit lui-même ! Il est en train d’imploser dans sa complexité vicieuse et inhumaine. On peut certes pousser à la roue, avec le risque de se voir réintégré et récupéré comme d’habitude, mais le mieux est encore d’assister au spectacle, lucide et confiant dans ses contradictions mortelles : il se crashe vraiment de lui-même… une crise majeure chasse l’autre (sans que celle-ci soit le moins du monde résolue) au rythme de 1 à 2 par semaine, c’est grandiose !

  6. Dans un autre registre, à propos de la situation en Grèce : les Grecs et les Allemands/Français sont apparemment dans le même bateau. Si la Grèce saute, les Allemands et les Français (et les autres aussi, sans doute) sautent avec elle, du fait de l’interconnection de la finance… Dans ces conditions, pourquoi la classe politique grecque n’essaie-t-elle pas de profiter de cet avantage tactique, pour rejeter les mesures qui lui sont imposées et qui sont, aux dires de la plupart des économistes sérieux, complètement irréalistes ? Y a-t-il un spécialiste de la société grecque qui pourrait m’éclairer ?

    1. La classe politique grecque, comme comme celle des autres pays, n’a pas les mêmes intérêts que la population qui l’a « choisie ».

      1. Je tiens à vous rappeler ce qui est dit de toutes parts par les zélites profiteuses qui se régalent:

        « Vous nous avez élu, alors vous assumez nos choix »

        Papillon

    2. Les politiques grecs sont plus fins que cela : pourquoi vont ils être sincères avec Merkel et Sarkozy ? ils jurent qu’ils vont appliquer les mesures à la lettre, alors que la Troïka en début de mois s’est semble t il énervée en vérifiant les chiffres : ah mais God j’avais oublié : Goldman Sachs a cessé de conseiller Papandréou : avec eux, même la Troïka n’y aurait vu que du feu ==))

      Mais trêve de plaisanteries : l’administration fiscale grecque est elle vraiment si incapable de mettre en oeuvre les mesures drastiques ou bien utilise-t-elle la technique bien connue de l’administration d’endormir la réforme ?

      Le parti d’opposition, lui, New democracy veut « officiellement » adopter ta stratégie : la raison pour laquelle certains n’ont pas voté les plans de rigueur en juin dernier : (il veut surtout gagner les élections en disant au peuple qu’il va le défendre en refusant ces mesures de l’Etranger « inacceptables » :sauf qu’en off, leur projets une fois arrivés au pouvoir, vont donner des maux de tête à la Troïka, Merkel et Sarko risquent d’avoir une attaque cardiaque avec des mesures allant à l’opposé d’une harmonisation au sein de la zone euro.

  7. Pauvre banque et pauvre de nous,

    Le communiqué de presse de la commission Européenne à propos de la restructuration de Dexia est un pas en avant vers la collusion entre le financier et le politique pour sauvegarder coute que coute les dirigeants des établissements financiers dans leur impunité et leur irresponsabilité.

    Un document officiel intéressant noyé dans un océan de bon droit.

    http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/201&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

    1. Plutôt classique non , Cela ne vaut pas une croisière sur la Meuse..Pardon je m’égare c’est peu à coté du Hedge-FESF-Fund à la Geithner.

    2. Vu, merci !
      « une garantie des Etats belge, français et luxembourgeois sur certains éléments de passif de Dexia, d’un montant maximum de €150 milliards, réduit à €100 milliards depuis le 1 er novembre 2009 »
      Rien que ça …

  8. Pauvres banques !

    Pauvres banquiers !

    Pauvres de nous !

    En 2010, combien d’euros ont gagné les banquiers français ?

    Frédéric Oudéa (Société Générale) a gagné 4 350 000 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Baudouin Prot (BNP Paribas) a gagné 2 713 015 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Laurent Mignon (Natixis) a gagné 2 007 784 euros.

    Pierre Mariani (Dexia) a gagné 1 809 411 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Jean-Paul Chifflet (Crédit Agricole) a gagné 1 805 731 euros.

    François Pérol (Banque Populaire – Caisse d’Epargne) a gagné 1 606 000 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Michel Pébereau (BNP Paribas) a gagné 1 411 284 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Michel Lucas (Crédit Mutuel) a gagné 1 113 195 euros.

    Patrick Werner (La Banque Postale) a gagné 710 712 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Etienne Pflimlin (Crédit Mutuel) a gagné 630 141 euros. C’est un ancien élève de l’ENA.

    Jean-Marie Sander (Crédit Agricole) a gagné 359 031 euros.

    http://www.lesechos.fr/diaporamas/voir_diaporama.php?id_diap=DIAP290411932_114660

      1. Non, plutôt comme le PC dans l’ancienne URSS, lieu de passage obligé de tous les ambitieux.
        A la différence qu’il y avait moins de membres du PC aux leviers de l’ancienne URSS qu’il n’y a d’énarques aux leviers de commande en France.
        C’est une spécificité Française, sans autre exemple dans le monde, même en Ouzbskistan , au Burkina ou en Corée du Nord.
        Mais c’est marrant, cet archaïsme là, personne ne parle de la faire sauter.

      2. à Mianne
        29 septembre 2011 à 23:28

        « L’ENA serait donc un haut lieu du crime organisé ? »

        vous pensez l’échantillon représentatif? Il est vrai que l’altruisme ne fait pas partie des concours administratifs… (Depuis sa création il y a 60 ans, l’ENA a formé 5600 hauts fonctionnaires français et 2600 étrangers.)
        les « célèbres »

        à Kerjean
        30 septembre 2011 à 07:47

        « Non, plutôt comme le PC dans l’ancienne URSS, lieu de passage obligé de tous les ambitieux. »
        Plutôt, mais pas trop, et moins parti unique quand même…Et ce n’est plus vraiment le haut lieu de recrutement de la « crème ». à part Guéant, il n’y a aucun énarque au gouvernement, et il n’endosse pas le rôle le plus sympathique. à part quelques uns qui font le tour des popotes (médaille d’honneur : A. Minc, mention « médias »), certains plus proches du pouvoir que d’autres, la plupart sont d’honorables fonctionnaires ou employés voire employeurs.

        « C’est une spécificité Française » Ah? : le principe des grandes écoles non plus.
        Un seul corps d’état, oui (à ma connaissance), mais…justement, c’était pour éviter ce que l’on reproche à l’ENA en général :
        « Avant 1945, l’État n’assurait pas une formation unique pour les fonctionnaires responsables de sa haute administration. En effet, si le système du concours – considéré alors comme la seule garantie d’un recrutement impartial et fondé sur le mérite – était déjà généralisé depuis la fin du XIXe siècle, chaque corps ou ministère organisait son propre concours, sans considération pour l’homogénéité de la haute fonction publique. Certains risques de corporatisme ou de népotisme en résultaient.

        En 1848 déjà, le ministre de l’Instruction publique Lazare Carnot avait eu l’idée de créer … »

    1. Ils sont donc vraiment bien cons alors nos politiques énarques, hein ? Ou alors pas vénaux pour deux sous. Fallait faire banquier pour faire du pèze, pas ministre, sénateur ou président.
      Ps : si l’on tient compte des rémunérations effectivement perçues en 2010, sans tenir compte des salaires variables suivant résultats et différés, les banquiers font pâle figure derrière les cadors de nos fleurons de l’industrie et de l’économie « réelle » chère à notre PDG élyséen. Le premier représentant de la finance, de Castries d’Axa, n’est que onzième, Oudéa treizième…
      http://m.journaldunet.com/journaldunet/economie/magazine/salaires-patrons/frederic-oudea.shtml

      1. Toutes ces sommes sont totalement indécentes .
        Que ce soient celles des « installés » bancaires, et, ou multinationales …
        Point.
        A ces degrés là, TOUS sont ignobles.
        Point.
        Leur cynisme est sans équivalent.

        Nous nous en souviendrons.

    2. page 15 du programme du Front de gauche
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      Hyper-riches et pauvreté de masse, l’explosion des inégalités

      45 %, c’est la part des Français qui n’ont pas pu partir en vacances cet été, 32 %, celle de ceux qui ne peuvent même pas partir une semaine dans l’année. Depuis une vingtaine d’années, les inégalités se creusent. Entre 1990 et 2008, le pouvoir d’achat des 10 % les plus riches a crû de 27 % et celui des 10 % les plus pauvres de seulement 13 %. Mais ces chiffres ne rendent pas compte de l’accumulation sans précédent de richesses qui se concentre entre quelques mains. Entre 2004 et 2008, avec la droite, le revenu des 1 % les plus riches a augmenté en moyenne de 7 700 euros par an et celui des 0,01 % les plus riches, de 180 400 euros par an. Tout en haut de la pyramide, Liliane Bettencourt a gagné en 2005 l’équivalent de 15 000 Smic.
      Pendant ce temps les 50 % les plus modestes, assujettis à la précarité et au chômage de masse (entre 2,7 et 5 millions de chômeurs selon les modes de calcul en 2010) se contentaient d’une augmentation moyenne de 900 euros par an.
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  9. Retour de Tanzanie. Là bas (Zanzibar), même sorte de marché que Paul Jorion affectionne, on présente le poisson, et l’acheteur fait sa meilleure offre. Comme il n’y a presque plus de poisson, les femmes travaillent. Elle récoltent les algues, dans l’eau jusqu’aux genoux, tirant de gros sacs très lourds se battant contre les vagues, pour que des japonais en fassent des Sushi. Mais elles, elles ne savent pas ce qu’est un Sushi. De même, l’Europe, ils ne savent pas ce que c’est. Le seul homme politique européen qui arrivait à la Une des journaux hier, c’était Berlusconi, et ses frasques.

    Résultat les femmes travaillent, mais elles n’ont pas le pouvoir pour autant. Faudrait pas rêver…les hommes, « wasting there time here » : glandent. Massais en mobylette et parka chinoise, sur des routes en poussière. Ce qu’elle m’a raconté m’a fait penser à Claude Lévy Strauss en Inde, accablé par la servilité des gens, faussant la relation humaine. Ici c’est pareil, elle a dit, ils sont indépendants mais ont gardé la mentalité coloniale…

    Amusant de voir la monnaie tanzanienne à l’effigie d’un respectable buffle…et lion, rhino, je ne me souviens pas.

      1. Jérome.
        Pas vraiment envie de lire la propagande libérale dont bénéficie Mme L’Hagarde.
        J’ai des sources moins orientées.

  10. « L’agence prévient néanmoins que les annonces récentes des trois principales banques françaises cotées, BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole, qui entendent alléger leur bilan, «pourrait ne pas suffire à apaiser les craintes» des investisseurs. »

    Si Fitch n’attend même plus que les banques aient fini de maigrir, où va-t-on ?

  11. On voit aussi se développer des accords swap de gré à gré – sans contrôle, ni trace – d’échange de liquidités contre des actifs de toute nature

    A Rungis, on appelle ça faire du black….après, je ne suis pas spécialiste de la haute finance.

  12. La question est donc clairement posée : quelles priorités doivent être adoptées par les banques ? Une question en amenant une autre : qui pourrait leur imposer de faire le bon choix ?

    Je propose une solution simple: une réquisition pure et simple des banques systémiques avec expropriation de l’actionnaire (il garde ses titres, mais perd le pouvoir et de ce fait la possibilité de se verser des dividendes).

    1. C’est l’un des points de ma tirade rêveuse-fiévreuse (voir plus haut). Mais comme nous l’a suggéré la taupe rouge, il n’y aura aucun mouvement social révolutionnaire capable d’imposer cela. Le mieux est donc d’attendre l’effondrement complet et de rafter dans les rapides ; quelques-uns survivront quand même… l’espèce humaine est au moins aussi robuste que les cafards… (surtout ici, au Japon, énormes, +5cm, ils volent).

    2. qui ?
      Nous !

      extrait dans le programme du Front de Gauche, page 34
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      L’ARGENT DES BANQUES, UN PÔLE FINANCIER PUBLIC

      Contre la dictature des marchés financiers et des gestionnaires de capitaux, l’obsession du court terme et le contournement de la démocratie, nous agirons pour établir le pouvoir de la société sur les banques et le crédit afin de produire autrement les richesses.
      Nous créerons un pôle financier public par la mise en réseau des institutions financières publiques existantes (Caisse des dépôts, Crédit foncier, OSEO, CNP, Banque postale), des banques et des assurances mutualistes dans le respect de leurs statuts et la nationalisation de banques et de compagnies d’assurances.
      Ce réseau sera chargé d’une nouvelle mission de service public du crédit et de l’épargne, au service de l’emploi, de la formation, de la croissance réelle et de la préservation de l’environnement afin de sortir de la crise et de l’emprise des marchés financiers.
      Son action permettra de soutenir localement les lut- tes sociales, appuyées sur de nouveaux droits des salariés et des citoyens et sur des fonds régionaux pour l’emploi et la formation. Les salariés et leurs représentants disposeront d’un droit de saisine de ce réseau.
      La « gouvernance » d’un tel pôle reposera sur des pouvoirs nouveaux exercés par les représentants de la nation, les représentants des salariés travaillant dans ces institutions et leurs usagers : les entreprises et collectivités territoriales, bien sûr, mais aussi les salariés, les chômeurs, les précaires et leurs représentants, les associations de consommateurs et les associations de défense de l’environnement. Une telle gestion démocratique permettra notamment de développer des missions spécifiques d’intérêt général en faveur du financement des PME, du logement, des collectivités territoriales, des services rendus aux déposants.
      Nous combattrons la spéculation et la financiarisation de notre économie en interdisant les ventes de gré à gré, les ventes à découvert et les produits spéculatifs et en bloquant les échanges de capitaux avec les paradis fiscaux, ce qui contribuera à leur disparition. Nous imposerons la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement. Nous interdirons les stock-options, les LBO* et les engagements hors bilan et obligerons les entreprises à la transparence financière. Nous protégerons les collectivités locales victimes des crédits toxiques. Les mouvements internationaux de capitaux à des fins de spéculation et de placement financier seront contrôlés et taxés.
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  13. Ou la financiarisation de l’économie: la finalité de la banque n’étant pas de favoriser l’économie de production mais la création de dividende pour ses actionnaires, exactement ce que sont devenus les entreprises d’aujourd’hui.
    Il vaut réduire l’activité pour laquelle la structure a été crée afin de servir les actionnaires.
    Ce raisonement est absurde pourtant il persiste, chez les beaux esprits toujours enclins à se penser plus intelligent que le reste du monde!

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